lundi 10 mai 2010

> La Grèce au régime sec et autres turpitudes. 

Tu veux que je te dise un truc à toi perso ? Ben suite à des ennuis extra sportifs, je vais être obligé de moins te parler de notre si beau pays et des règles et des lois qui régissent notre si fière République. Je t’en prie, d’autant que je ne suis pas vraiment pote avec Charles qui réussit dans un claquement de doigt et un raclement de gorge, à éviter la prison et une peine trop lourde. Juste symbolique, on reste attaché ici aux symboles. 
Bref, c’est pas bien grave de toute façon je n’avais plus trop envie de rabâcher les mêmes choses, encore et encore - Cabrel le fait parfaitement – et y’a plein d’autres sujets de conversations passionnants et enivrants. Je fais un pas en arrière et je vois comme l’horizon s’allonge et quand je pense « horizon » je pense Louisiane, je pense marée noire, je pense BP, je pense à cette plate-forme pétrolière – et c’est là où je voulais en venir, tu vas voir la vie est foutrement bien faite – baptisée « Deepwater Horizon » qui a coulé au large des côtes de Louisiane. « Deepwater Horizon » ? Avec un patronyme pareil, à croire que c’était prémédité. BP est visionnaire, il pense, voit, anticipe et transforme notre avenir : avec la montée des eaux, la multinationale met en service les premières stations libre-service flottantes. Ok, pour l’instant il faut avoir un bateau et être un plongeur confirmé pour remplir son réservoir du précieux nectar, mais bientôt, peut-être, y’aura plus qu’à se baisser sur les plages pour faire le plein. L’or noir à portée de tout un chacun, le capitalisme tient enfin ses promesses. Allons bon ? « Vous allez payer, bande de cuistres ! » a dit le président Obama. Je n’en crois pas un traître mot, on n’égorge pas la poule aux œufs d’or, non, on lui tapote sur le cul en croisant les doigts pour éviter l’omelette et on met les œufs dans le même panier. Depuis toujours. On flatte, on gronde, on flatte, on gronde. Dis-moi Cee, tu me fais l’orgasme ? 
(…). 750 milliards donc, pour la zone Euro. C’est vrai que c’est la zone, l’Euro mais François nous regarde dans les yeux, nous aime et nous dit qu’il n’y a « aucun risque de dégradation de la note française » (AFP) (je te rappelle que nos pays sont notés par trois grandes agences de notation qui distribuent des bons points aux pays faisant montre d’une certaine éthique et par la même occasion d’une certaine soif de pognon, au détriment d’autres pays, moins bien notés, mauvais élèves du village global). En même temps François ne va pas te dire que ça va être l’horreur et qu’en plus de bouffer des grec-frites hors d’usage à chaque repas, tu vas aussi pouvoir dire fièrement « ich bin ein Grec ». Non, en d’autres temps, à une autre époque, François aurait dit tout pareil : le nuage des produits financiers toxiques ne passera pas la frontière. La Grèce, c’est le Tchernobyl financier, les effets se font ressentir plus tard et pendant très longtemps. Une véritable baise tantrique. Et pour ceux qui n’ont pas tout compris ou qui s’imaginent être à l’abri sous les parapluies nucléaires et boursiers des grandes démocraties, à l’école déjà sur mes bulletins mes professeurs me disaient : « A touché le fond mais creuse encore ». Ouais, quand on fait du blé en spéculant sur la misère, on produit encore plus de misère, ainsi de suite, jusqu’à ce qu’on colmate la brèche (Bertolt) avant le prochain naufrage d’une plate-forme boursières d’un pays à la con
(…). Allemagne encore et toujours et cette fessée électorale reçue par la chancelière Angela Merkel qui vient de perdre la Rhénanie du nord-Westphalie et la majorité à la chambre haute du parlement. En maigre, la CDU (Union Chrétienne Démocrate), déjà en CDD va faire de l’intérim avant de pointer définitivement au chômage. Dommage. Je l’aime bien Angela, cette rigueur toute allemande dans le regard, ses yeux transparents, récifs pour les naufrages amoureux, une boule dans la bouche en train de me souffler dans le cul et mais je m’égare. Cee, il vient cet orgasme ?
(…). Grec le millionnaire. 
(…). 
(…). L’autre soir dans cette ville avec décalage horaire SVP, environ 30 années de retard (mais de retard sur quoi ?), le festival bat son plein, traîne son lot de merguez cuites au soleil, de punks à chiens, des alter à-je-sais-plus-quoi-au-juste et de sons saturés, de relents de bières tièdes et stylisées, de cris. Je m’emmerde, Francis s’emmerde, Francis cherche des surnoms aux gens qui passent, genre, on l’appelle le sanglier car elle se nourrit exclusivement de glands lorsqu’une fille pas trop lookée pour être honnête fait tomber son briquet Bic aux pieds de Francis. Elle se penche alors pour le ramasser et Francis lui lance un « pas tout de suite, on se connaît à peine » qui m’a fait ma soirée et par les temps qui courent plus vite que ton ombre, un truc dans le genre, c’est que de la joie. 

> Bonne semaine à toi.

9 commentaires:

cee a dit…

aaaahhhhhhhhhhhhhhhhhhhh (je reviens)(j'ai un orgasme sur le feu)

cee a dit…

y'avait celle que j'aime avec un cheveu sur le coquillage ( après t'avoir bien sucé la moule, quoi de plus naturel), j'ai comme l'impression qu'ils ont oublié le M chez BP, Parce qu'au niveau de la Bite Par Minute ( demande moi où, si si ) ils sont quand-même champions du monde toute catégorie, là ils en sont aux détritus pour colmater la brèche, docteur je crois que c'est très très grave...

cee a dit…

et sinon pour faire sa soirée à Francis j'ai celle-là qui date de samedi soir sur la terre des lyonnais :
Quelle est la différence entre un boudin et le boudin ?

...?

cee a dit…

Y'en a un des deux qui n'est pas près de voir la purée.

( de rien).

cee a dit…

J'ai du mal à croire que je suis la seule à oser marquer mon territoire de cette façon...

Je pensais que Francis était rentré du cap avec Liliane, pourtant...

cee a dit…

c'est pas le tout mais...

griz a dit…

bonne semaine à toi

Anonyme a dit…

Il semble que vous soyez un expert dans ce domaine, vos remarques sont tres interessantes, merci.

- Daniel

P.M a dit…

où es tu ?!